Édition du vendredi 14 novembre 2008
L'Assemblée vote le financement des 100.000 emplois aidés annoncés par le président de la République
L'Assemblée nationale a voté jeudi les crédits destinés au financement des 100.000 contrats de travail aidés supplémentaires pour 2009, annoncés fin octobre par Nicolas Sarkozy lors d'un discours prononcé le 28 octobre à Rethel (Ardennes) sur les mesures en faveur de l'emploi face à la crise.
Cet amendement du gouvernement «majore les crédits du programme accès et retour à l'emploi» de 250 millions d'euros, a déclaré le ministre du Budget Eric Woerth. La somme «correspond au coût prévisionnel de la création de 100.000 emplois aidés supplémentaires dans le secteur non-marchand», a-t-il ajouté, précisant que l'on passait de «230.000 à 330.000 contrats aidés».
Le socialiste Jean-Patrick Gille a dénoncé une «improvisation totale du gouvernement». «Vous avez présenté un budget en baisse de 5% et puis le chômage repart et là, ce que vous nous proposez, c'est de reprendre le traitement social du chômage que vous avez tant décrié !», a-t-il dit.
Le rapporteur UMP des crédits «travail et emploi», Frédéric Lefebvre, a «salué la réactivité et le pragmatisme du gouvernement». «Les Français nous attendent», a-t-il dit.
Un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel l'employeur, public ou privé, bénéficie d'aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l'embauche, d'exonérations de certaines cotisations sociales, d'aides à la formation. Le principe général est de diminuer, par des aides directes ou indirectes, les coûts d'embauche et/ou de formation pour l'employeur.
Ces emplois aidés sont, en général, accessibles prioritairement à des «publics cibles», telles les personnes «en difficulté sur le marché du travail» ou les jeunes. Ils relèvent du secteur marchand (c'est le cas par exemple des contrats «initiative emploi») ou du secteur non marchand (par exemple contrats «emploi-solidarité»).
Dans le second cas, ils sont le plus souvent conclus par des collectivités territoriales, des associations ou des entreprises publiques.
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